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Titre du blog : Au fil de mes passions.
Auteur : velozochois
Date de création : 16-12-2024
 
posté le 29-09-2025 à 15:18:02

✍️ Le vélo est-il devenu un sport de riches ?

 Autrefois symbole de la classe ouvrière, le vélo est aujourd'hui présenté en vitrine à des prix dépassant 3 000 €. La question se pose alors : liberté pour tous ou nouveau signe extérieur de richesse ?


C'est le paradoxe du siècle. Le vélo, moyen de transport parmi les plus économiques, est aujourd'hui majoritairement adopté par les plus aisés. Pourtant, il fut longtemps un symbole de mobilité ouvrière, utilisé par le jeune qui file à l'usine ou la mère qui transporte ses courses, avant de devenir progressivement un accessoire de luxe. Les chiffres sont sans appel : plus le revenu diminue, moins on pratique le vélo.


En France, la dernière enquête de la FUB le confirme : toutes les catégories de revenus roulent en moyenne une fois sur dix à vélo, sauf celles gagnant plus de 5 000 € par mois, qui doublent cette moyenne et représentent 22 % de leurs trajets à vélo. Comment expliquer alors que cette option simple et peu coûteuse soit surtout prisée par les ménages aisés ?

D’abord, l’image joue un rôle essentiel. Dans la publicité, le cycliste n’est pas un livreur 'Deliveroo' : il s’agit plutôt d’un cadre mince, stylé, roulant sur un vélo carbone à 3 000 €, peu attrayant pour les familles à faibles revenus. Ensuite, la réalité matérielle est plus complexe. Le vélo ne se limite pas à un guidon et deux roues : il faut savoir rouler (le fameux capital culturel), être en bonne santé, mais aussi disposer d’un espace chez soi pour le ranger, ce qui est souvent un défi dans les petits logements. Surtout, il faut oser emprunter des routes conçues principalement pour les voitures.


Aujourd’hui, le vélo est-il réservé aux riches ? En partie, oui. Mais il peut redevenir un outil accessible à tous, à condition d’investir dans des pistes cyclables sécurisées, d’organiser des écoles de vélo dans les quartiers, de simplifier l’accès à l’équipement, et surtout d’écouter celles et ceux pour qui pédaler reste un véritable parcours du combattant. Au fond, le vélo n’a jamais été réservé aux bobos du centre-ville ; il devrait continuer à incarner ce qu’il a toujours été : un passeport pour la liberté.

 

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Commentaires

Don Diego le 29-09-2025 à 16:01:19
3000€ un vélo, on peut comprendre pourquoi les gens ne roulent plus.